" Il y a dix ans, Match Group était le partenaire de Google. Aujourd'hui, nous sommes son otage. " C'est ce qu'avait écrit l'année dernière le groupe propriétaire des applications de rencontre Tinder, Match, Hinge, Meetic et OkCupid, parmi d'autres.
Dans une plainte en justice aux États-Unis, Match Group accusait alors Google de violation des lois antitrust avec sa boutique Google Play pour la distribution d'applications Android et l'obligation d'utiliser son système de facturation, avec des commissions prises par Google sur les transactions.
En soulignant que plus de 90 % des téléchargements d'applications Android se font via le Google Play Store, Match Group avait dénoncé une " taxe arbitraire et discriminatoire " de 15 % sur tous les abonnements avec ses applications et jusqu'à 30 % sur tous les autres achats in-app.
Un accord de règlement
Finalement, Match Group n'ira pas jusqu'au procès. Un accord de règlement ou d'entente a été trouvé. Il repose principalement sur la mise en œuvre avant le 31 mars 2024 du User Choice Billing de Google pour les applications de Match Group.
En plus de celui de Google, Match Group pourra proposer d'autres systèmes de paiement avec des commissions revues à la baisse de 11 % sur les abonnements et de 26 % sur les achats intégrés aux applications.
Dans une lettre aux actionnaires (PDF), Match Group ajoute qu'un accord de partenariat avec Google permettra " d'échanger de la valeur à travers une vaste relation. "
Epic Games ira seul au procès
À The Verge, une porte-parole de Google a réagi : " Nous pouvons continuer à offrir à nos utilisateurs communs l'expérience sécurisée, transparente et de haute qualité que les gens attendent des applications sur Google Play, tout en maintenant la capacité de Google à investir dans l'écosystème Android et à fournir de la valeur tout au long du cycle de vie d'une application. "
Patron d'Epic Games (éditeur de Fortnite), Tim Sweeney a déclaré que si Match et Google ont réglé leur différend, son groupe va bel et bien engager un procès contre Google. " Nous rejetons le User Choice Billing de Google qui contrôle, surveille et taxe les transactions entre les utilisateurs et les développeurs. "