"If you like it, buy it !" C'est souvent ce que l'on peut lire sur les fichiers NFO joint aux programmes crackés.
Cela pourrait très bien s'appliquer au prochain album de Mc Solaar, sans pouvoir l'essayer avant bien entendu. Mais au vu de ses précédentes productions et si vous n'êtes pas tout à fait lobotomiser par la StarAc, on peut se laisser aller à ouvrir son porte monnaie ...
Qu'on aime ou pas le rap, rien que les paroles du poète urbain valent leur pesant d'or.

Après Stephan Eicher c'est au tour de Mc Solaar de donner son point de vue sur le P2P...

La manière n'est pas tout à fait la même, puisqu'il interpelle directement les utilisateurs via les textes de son futur album dont la sortie est prévue le 1er Décembre 2003 dédié à ceux qui pirateront son futur album.
Notre confrère Ratiatum nous fait part de cette news sous forme de prise de conscience.
Pas besoin de message subliminal, comme toujours, Claude, le rappeur poète, le fait avec beaucoup de prose et de classe ...

Ratatium: "Je bosse dur, pas l'temps d'faire les courses. Mes CD ' J'les ai piraté of course. Sur Blubster, Morpheus, Kazaa, eDonkey, Napster ou Gnutella. Appelle moi hacker, hijacker ou pirateur, downloader, Ali Baba le roi des voleurs. J'prends l'son, et puis la parole de tous les orateurs. Pire que le Peer-to-Peer de l'ex-Napster.".

Quelle que soit la portée marketing de cette initiative, c'est sans aucun doute la manière la plus belle et la plus intelligente de communiquer avec les utilisateurs de P2P pour les alerter sur les dangers du piratage. Ceux qui ont acheté "Cinquième as", le précédent album du rappeur poète, peuvent accéder en exclusivité via Opendisc au nouveau single de Mc Solaar, "La vie est belle". Mais loin de se contenter de cette valeur ajoutée censée encourager l'achat de ses oeuvres, l'artiste a créé une version spéciale de son titre destinée aux réseaux Peer-to-Peer.

Les paroles sont sans équivoque, vont droit au but en citant jusqu'au nom des réseaux les plus populaires, et dénoncent la situation économique dans laquelle le P2P entraînerait selon lui les artistes les plus modestes et les petites boîtes de production. "Ils ont ramé, galéré, joué dans des bars. Quand leur CD est sorti, j'l'ai piraté un soir. A ses concerts, tout le public chante, mais selon les sondages elle a fait quat'cent ventes. Elle s'en vante mais, on peut pas payer le loyer ; pirates par milliers, les factures nous ont noyé".

Qu'on soit d'accord ou non avec le discours (et il y a bien des arguments à opposer), force est de constater qu'il a de quoi faire réfléchir plus d'un consommateur, et c'est là l'objectif. Mc Solaar est ainsi le premier artiste à notre connaissance à s'adresser directement à ses fans à travers une chanson pour leur expliquer le problème du piratage. Il démontre qu'artistes et pirates peuvent encore communiquer et tenter de trouver une solution commune. S'il y a toujours beaucoup de chemin à faire avant d'arriver à cette solution, au moins tout le monde semble enfin prêt à avancer.

Respect Claude ...