
Mais sa spécialisation dans la diffusion ne s'arrêtait pas là puisque elle se servait de méthodes analogues pour distribuer des contenus à caractère pornographique. L'information est en provenance d'e-mails internes à la société, volés et diffusés sur Internet. MediaDefender aurait ainsi passé plusieurs accords avec des sites Internet pour adultes. Elle s'est servie de ses technologies pour inonder les réseaux P2P de fichiers aux noms très explicites et verrouillés numériquement. Ceux-ci demandaient alors à l'internaute les ayant téléchargés de s'acquitter d'un abonnement sur un site Internet partenaire pour accéder aux contenus.
Il semblerait que l'opération ait bien fonctionné puisque le taux de " réussite ", c'est-à-dire le quota de gens s'étant effectivement abonnés à un site après avoir téléchargé l'un des nombreux fichiers serait de 1 pour 2000 dans le cas d'AdultFriendFinder. Le souci réside notamment dans le fait que cette société censée lutter contre les réseaux P2P et diminuer leur nombre d'utilisateurs s'en servait à des fins lucratives et le dissimulait. La société n'a en effet jamais fait apparaître cette activité sur ses comptes. L'entreprise a semble-t-il aujourd'hui arrêté ces activités. Le mal est fait : cette affaire aura fait mauvaise presse à la société : nos confrères de Numerama ont noté que le prix de l'action, proche des 5 dollars en 2006, est aujourd'hui inférieur 0,02 dollar.
Notons enfin que la société MediaDefender était bien connue de ThePirateBay, qui lutte activement contre ses faux fichiers depuis fin 2007. Une campagne de spam, il y a quelques semaines, avait également utilisé le nom de MediaDefender pour faussement avertir les internautes qu'ils avaient procédé à des téléchargements illégaux, preuve en pièce jointe à l'appui. Néanmoins, cette dernière s'avérait être un sympathique virus.
Source :
TorrentFreak