La semaine dernière a marqué le cinquième anniversaire de la fermeture de Megaupload par les autorités américaines. À l'occasion de cette " commémoration ", il était attendu une annonce de Kim Dotcom - voire le lancement - concernant Megaupload 2.0. Rien n'est venu.

Aux dires de Kim Dotcom, il ne s'agirait que d'un contre-temps mais rien de bien grave, même s'il utilise la métaphore d'un " barrage routier " à faire sauter, sans plus d'explication. Il promet des nouvelles sur la situation de Megaupload 2.0 mais aussi Bitcache pour mardi après-midi en Nouvelle-Zélande, soit tôt dans la matinée de mardi en France.

À ce stade, il est peu probable que Kim Dotcom annoncera un lancement complet de Megaupload 2.0 qui avait fait parler de lui l'été dernier. Il faut davantage tabler sur la divulgation de plus amples détails. Une levée de fonds (crowdfunding) en bitcoins via BnkToTheFuture avait notamment pris du retard.

Megaupload 2.0 serait un service pour le partage et le stockage de fichiers avec chiffrement de bout en bout. Il serait associé à un service de microtransactions ayant recours à la crypto-monnaie Bitcoin et baptisé Bitcache. Chaque transfert de fichier sur Megaupload 2.0 serait associé à une microtransaction.

Kim Dotcom avait souligné des paiements " microscopiques ", mais un volume de transferts et des utilisateurs qui vont créer " une grande richesse qui pourra être distribuée aux éditeurs, propriétaires de contenus et ceux qui mettent en ligne. "

Megaupload-is-back

Il semble que Megaupload 2.0 ne stockera pas lui-même les fichiers mais agira comme un intermédiaire pour des fournisseurs tiers et ajoutera une couche de chiffrement via Bitcache. Le service doit comprendre d'office plus de 100 millions d'utilisateurs du défunt Megaupload, et avec 100 Go d'espace de stockage gratuit.

À noter par ailleurs que Kim Dotcom a essentiellement un rôle d'ambassadeur - ou d'évangéliste en chef selon la formule consacrée - pour Megaupload 2.0 et Bitcache. Avec Megaupload première mouture (service d'hébergement en un clic), l'homme est accusé d'avoir été la tête d'un groupe ayant amassé 175 millions de dollars en copiant et distribuant illégalement des contenus protégés.

Kim Dotcom vit en Nouvelle-Zélande. Il se bat contre son extradition aux États-Unis où il encourt une peine de 20 ans de prison.