Nous sommes en 2023 et le défunt Megaupload a encore droit à un traitement médiatique. Fermé en janvier 2012 par la justice des États-Unis, le site créé par Kim Dotcom se présentait comme le premier service de stockage et de distribution de fichiers en ligne.
La fermeture du site faisait suite à un raid mené par la police néo-zélandaise, et avec l'appui du FBI, dans la résidence de Kim Dotcom près d'Auckland. L'homme est accusé d'avoir été à la tête d'un groupe ayant amassé 175 millions de dollars en copiant et en distribuant illégalement des contenus protégés.
Les ayants droit (film, musique et autres) ont évalué le préjudice à un demi-milliard de dollars. Alors que Kim Dotcom continue de combattre les accusations américaines et bataille pour éviter son extradition aux États-Unis, deux de ses anciens collaborateurs viennent d'être condamnés.
Les deux codeurs de Megaupload ont plaidé coupable
Essentiellement présentés comme les codeurs de Megaupload, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk ont respectivement écopé d'une peine de prison de deux ans et sept mois et de deux ans et six mois. Ils ont plaidé coupable devant la justice néo-zélandaise et évitent l'extradition vers les USA.
Mathias Ortmann était le directeur technique de Megaupload, dont il détenait 25 % des parts. Bram van der Kolk avait la charge de la programmation des logiciels de Megaupload et en détenait 2,5 %. Grâce à leur coopération et un accord, ils vont effectuer des peines de prison plus légères que prévu en Nouvelle-Zélande et avec la possibilité d'une détention à domicile.
Les deux hommes ont témoigné contre d'autres personnes inculpées dans l'affaire Megaupload, y compris Kim Dotcom.
La réaction de Kim Dotcom
Sur Twitter, Kim Dotcom a réagi : " Ils purgeront une peine de moins d'un an au lieu des 185 ans dont nous avons été accusés. Tant mieux pour eux. " Il souligne que les condamnations sont éligibles à une liberté conditionnelle au bout de quelques mois et se résument à " une tape sur les doigts. " Elles démontreraient " le désespoir des procureurs américains " dans cette affaire.
" Mes anciens partenaires ont accepté le deal. Non pas parce qu'ils croient réellement qu'ils sont des criminels. Ce n'est pas le cas. Mais, ils étaient fatigués de se battre et ont renoncé en échange d'une réduction de 98,5 % des 185 ans, dont nous étions accusés. Je ne les blâme pas. Ils ont vécu l'enfer. "
À sa grande époque, Megaupload aurait représenté environ 4 % du trafic Internet mondial. Sa fermeture avait été un véritable choc pour une frange des internautes. Plus que Megaupload, c'est une galaxie entière de sites qui avait sombré.