Pour ces derniers jours de 2025, Meta officalise l'acquisition de Manus, une start-up singapourienne qui a fait sensation depuis son lancement il y a seulement quelques mois. Développé initialement par la société pékinoise Butterfly Effect, cet agent IA a réussi sa monétisation en générant déjà plus de 100 millions de dollars de revenus annuels récurrents grâce à un modèle par abonnement.

Une start-up valorisée à 2 milliards de dollars

Manus s'est distingué par sa capacité à exécuter de manière autonome des tâches complexes comme des études de marché, du codage ou des analyses de données. Ses performances lui ont permis de traiter plus de 147 000 milliards de tokens et de supporter la création de 80 millions d'ordinateurs virtuels.

En avril, la société de capital-risque Benchmark a mené un tour de table de 75 millions de dollars, valorisant Manus à 500 millions de dollars. Tencent, ZhenFund et HSG faisaient déjà partie des premiers investisseurs.

Pour le rachat par Meta, la transaction pourrait atteindre, voire dépasser 2 milliards de dollars.

Quelle stratégie Meta avec ce rachat ?

Pour Meta, qui a engagé des centaines de milliards dans ses infrastructures IA, ce rachat lui apporte un produit IA déjà rentable et éprouvé, avec des millions d'utilisateurs dans le monde entier.

Meta prévoit de continuer d'exploiter et de commercialiser le service Manus via son application et son site web, tout en intégrant ses agents dans ses applications comme Facebook, Instagram et WhatsApp.

Un moyen pour Meta d'enrichir son propre assistant Meta AI, et le rendre plus performant et utile au quotidien pour des milliards d'utilisateurs. C'est aussi une approche d'un modèle par abonnement.

L'origine de Manus pourrait-elle poser un problème ?

La transaction n'est pas sans risque sur le plan géopolitique. Bien que maintenant basé à Singapour, Manus a été fondé en Chine. Cette origine a déjà attiré l'attention à Washington, où la rivalité technologique avec Pékin est un sujet particulièrement sensible.

Pour désamorcer les tensions, Meta a rapidement assuré que Manus n'aura aucun lien avec des investisseurs chinois et ne fonctionnera plus en Chine, après la finalisation de l'acquisition.

" Rejoindre Meta nous permet de construire sur une base plus solide et plus durable sans changer la façon dont Manus fonctionne ou dont les décisions sont prises ", déclare Xiao Hong, le patron de Manus.