Meta a annoncé mercredi la suppression d'environ 600 rôles sur les plusieurs milliers que compte sa division Superintelligence Labs. Cette restructuration s'inscrit dans une volonté de rendre sa division IA plus flexible et réactive.

Les coupes touchent principalement les unités historiques comme FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research), ainsi que les équipes dédiées aux produits IA et à l'infrastructure. En revanche, le TBD Lab, une nouvelle équipe de quelques dizaines de chercheurs et ingénieurs, est épargné et continue de recruter activement.

Pourquoi cette réorganisation est dite nécessaire ?

Cette annonce fait suite à des inquiétudes de Mark Zuckerberg, le patron de Meta, sur l'incapacité des efforts d'IA existants à produire les percées nécessaires ou à améliorer les performances.

Selon un mémo interne du directeur de l'IA chez Meta, l'objectif est de rationaliser la prise de décision. " En réduisant la taille de notre équipe, moins de conversations seront nécessaires pour prendre une décision, et chaque personne aura plus de responsabilités et d'impact. "

Les efforts précédents avaient été jugés trop bureaucratiques après trois ans de croissance rapide et de recrutements intensifs pour suivre le rythme de concurrents.

Le contexte des licenciements

Ces suppressions surviennent paradoxalement après une vague d'embauches agressive et de gros investissements.

Après une stagnation de son modèle open source Llama, Mark Zuckerberg a décidé de relancer les efforts en juin. Il a investi massivement et a ensuite débauché Alexandr Wang, cofondateur de Scale AI, pour diriger la division IA de Meta.

Le groupe a également recruté des talents chez OpenAI et Google, parfois avec des primes de jusqu'à 100 millions de dollars. Récemment, Meta a aussi conclu un accord de financement de 27 milliards de dollars avec Blue Owl pour ses projets de centres de données.

Pas de compromis sur la superintelligence

Meta insiste sur le fait que les coupes ne signalent pas un recul. La priorité absolue reste le développement de la superintelligence, une IA dépassant les capacités humaines. Le TBD Lab est désormais le fer de lance de cet effort, chargé de développer la prochaine génération de modèles d'IA.