Les conditions de départ et d'attribution d'une prime à Michel Combes pour passer de la présidence de l'équipementier Alcatel-Lucent à celle de l'opérateur Numericable-SFR après deux ans en poste ont fait beaucoup de bruit.
Les modalités d'attribution de 13,7 millions d'euros pour assurer ce transfert ont fait l'objet de vives critiques à divers niveaux, d'autant plus que ce transfert intervient avant la fin du mandat de trois ans chez Alcatel-Lucent, qui est en phase de rapprochement avec un autre équipementier, Nokia Solutions and Networks (NSN).
Face à une pression autant politique que de ses pairs, la prime de Michel Combes devrait finalement être réduite de quasiment de moitié, pour atteindre 7,9 millions d'euros, répartis de la façon suivante : 4,85 millions d'euros en rémunération variable et 3,1 millions d'euros d'indemnités de non-concurrence (contre 4,5 millions d'euros précédemment), avec un maintien d'un lien avec Alcatel-Lucent jusqu'à la finalisation de sa fusion avec NSN.
Cette décision face à une gourmandise qui aurait pu monter jusqu'à 20 millions d'euros n'évitera peut-être pas une refonte de l'encadrement des salaires des hauts dirigeants pour prévenir les abus, note le journal Le Figaro.
Par ailleurs, Michel Combes pourrait bien largement se rattraper avec les conditions d'arrivée à la présidence du conseil d'administration de Numericable-SFR, dans une parfaite opacité puisque c'est l'actionnaire principal Altice, dont le siège social a migré durant l'été du Luxembourg aux Pays-Bas, qui lui versera un salaire dont il n'est pas tenu de communiquer le détail.
On notera enfin que la présidence de Numericable-SFR par Patrick Drahi n'aura duré que le temps de la transition du rapprochement entre Numericable et SFR.