Microsoft_Europe Au mois d’octobre 2007 après une âpre bataille juridique avec en point d’orgue la décision du Tribunal de première instance, Microsoft avait fini par baisser les armes en se conformant aux exigences formulées par la Commission européenne, étant reconnu coupable d’abus de position dominante en 2004 et condamné au mois de mars de cette même année (497 millions d'euros à la clé).

Cet abus avait été caractérisé par deux comportements distincts : une concurrence déloyale sur le marché des lecteurs multimédias avec une pratique de vente liée (intégration de Windows Madia Player dans Windows), et le refus de fournir des informations permettant le développement de produits tiers interopérables avec les serveurs fonctionnant sous Windows. Un point final semblait avoir été apporté à cette affaire mais une amende infligée à Microsoft en février 2008 la remet sur le devant de la scène médiatico-juridique.


Le lion Microsoft n’est pas mort
Selon les propos d’un porte-parole de Microsoft rapportés par l’AFP, Microsoft a déposé vendredi devant la Cour européenne de justice à Luxembourg (le Tribunal de première instance), " un recours en annulation de la décision prise par la CE le 24 février 2008 ". Pas question donc de revenir sur la condamnation de 2004 et ses conséquences bénéfiques sur l’ouverture soudaine de Microsoft, mais la pilule a du mal à passer quant à l’amende record de 899 millions d’euros qui est venue sanctionner le retard pris par Redmond.

Pendant plus de trois ans, Microsoft a en effet été dans l’illégalité. Première sanction pécuniaire en juin 2006 avec 280,5 millions d’euros en juin 2006. Comme Microsoft a continué de traîner les pieds de juin 2006 à octobre 2007, la douloureuse a atteint 899 millions d’euros pour une intransigeance clairement affichée de l’exécutif européen aujourd’hui remise en cause par l’appel de Microsoft.

Le géant américain repart donc à l’attaque avec l’espoir de voir son amende sinon annulée, du moins réduite de façon substantielle. C’est donc reparti pour un tour pour cette " histoire d’amour " avec la Commission européenne qui connaîtra forcément d’autres lendemains, ouverture de deux enquêtes au sujet du navigateur Internet Explorer et de la suite bureautique Office oblige.