Cette fois-ci, Microsoft ne sera pas sur le banc des accusés. Depuis novembre 2010, Google est sous le coup d'une enquête européenne déclenchée suite à des plaintes pour abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne.
La Commission européenne a en effet enregistré plusieurs plaintes selon lesquelles Google favoriserait ses propres services et pénaliserait ceux de ses concurrents dans ses résultats de recherche payants et gratuits. Microsoft veut joindre sa voix à ce " concert de louanges ".
Encore plus qu'aux États-Unis, Microsoft reproche à Google d'avoir pris certaines mesures afin de " consolider sa position dominante dans les marchés pour la recherche en ligne et publicitaire ". Des pratiques estimées anti-concurrentielles par Microsoft alors que Google détient 95 % des recherches en ligne en Europe.
Pour étayer ses dires, Microsoft cite plusieurs exemples. Avec YouTube, Google restreindrait l'accès aux métadonnées des vidéos à Bing et autres moteurs. Google empêcherait par ailleurs les Windows Phones de fonctionner correctement avec YouTube.
Microsoft remet également sur le tapis la polémique autour de la recherche de livres orphelins, et accuse Google de faire le nécessaire afin que seul son moteur puisse renvoyer des résultats en rapport avec ces livres. Si aux États-Unis un accord vient d'être retoqué, Microsoft estime que l'Europe doit aussi s'inquiéter.
Selon Microsoft, Google bloquerait par contrat les sites Web leaders en Europe pour qu'ils ne proposent pas des champs de recherche concurrents. Concernant la publicité, Google restreindrait les annonceurs dans l'accès à leurs propres données, et rendrait le bon placement publicitaire plus onéreux pour ses concurrents.
La Commission européenne a indiqué prendre note de la plainte de Microsoft, et le cas échéant la firme de Redmond pourrait donc avoir un rôle à jouer dans l'enquête qu'elle mène actuellement. Pour Google, Microsoft joue enfin cartes sur table. Google a en effet toujours laissé entendre que Microsoft pilotait en sous-marin une plainte déjà déposée à son encontre par le comparateur de prix Ciao! ( qui appartient à Microsoft ).
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
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