Juste au début de sa nouvelle année fiscale (exercice 2026 décalé), Microsoft confirme une vague de licenciements qui touchera environ 9 100 personnes. Cela représente un peu moins de 4% de ses effectifs dans le monde.

Cette annonce marque la deuxième opération de réduction d'effectifs majeure pour le groupe de Redmond en 2025, après une première coupe de 6 000 postes en mai. Tous les secteurs, niveaux hiérarchiques et zones géographiques sont concernés par la restructuration.

Une stratégie pour aplatir la hiérarchie

Interrogé sur les raisons de cette décision (CNBC), un porte-parole de Microsoft évoque la poursuite de « changements organisationnels nécessaires pour positionner au mieux l'entreprise et les équipes en vue de leur succès sur un marché dynamique ».

Directrice financière de Microsft, Amy Hood avait déjà donné le ton en avril, expliquant vouloir « construire des équipes performantes et augmenter notre agilité en réduisant les niveaux hiérarchiques avec moins de managers ».

Le paradoxe des profits et des suppressions d'emplois

Cette coupe massive dans les effectifs a de quoi surprendre. L'entreprise se porte bien sur le plan financier. Pour le seul trimestre terminé en mars dernier, Microsoft a déclaré un bénéfice net de près de 26 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 70 milliards de dollars.

CNBC note que la firme reste l'une des sociétés les plus rentables de l'indice S&P 500. Le contraste est saisissant entre des résultats florissants et la suppression de milliers d'emplois.

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L'ombre de l'intelligence artificielle

Si l'entreprise se refuse à lier directement les licenciements à ses investissements dans l'intelligence artificielle, la coïncidence interpelle.

Au même moment, Microsoft dépense des sommes records, jusqu'à 80 milliards de dollars, pour étendre ses centres de données et son infrastructure cloud afin de répondre à la demande explosive en IA.

À noter par ailleurs que les employés dans la division Xbox de Microsoft (Microsoft Gaming) seront particulièrement touchés par les nouveaux licenciements.

Source : CNBC