Après une longue procédure judiciaire, Microsoft a fini par se plier aux exigences de la Commission européenne. Parmi ces exigences, la fourniture d'informations pour permettre le développement de produits tiers interopéarables avec les serveurs fonctionnant sous Windows. A ce titre, les développeurs du logiciel libre Samba, serveur de fichiers pour Linux compatible avec les réseaux Microsoft Windows, vont voir leur tâche grandement facilitée.


Microsoft entre dans la danse Open Source
Protocol Freedom Information Foundation (PFIF), une organisation à but non lucratif, a en effet conclu au nom de l'équipe Samba, un accord avec Microsoft pour recevoir ladite documentation sur les protocoles jugée nécessaire pour une interopérabilité complète avec l'environnement Windows. En retour, PFIF devra s'acquitter d'un paiement unique de 10 000 euros et bien que l'équipe de Samba devra garder le silence sur l'ensemble de ces " secrets ", elle pourra publier le code relatif à l'interopérabilité ainsi généré. Un accord qui est donc compatible avec les versions 2 et 3 de la GNU General Public License (GPL), chère à Samba.

L'impact sur le développement de Samba est des plus importants car jusqu'à présent, les développeurs avaient recours à des techniques de reverse-engineering pour mettre au point leur produit. Avec un accès aux spécifications des protocoles de communication de Windows, leur travail sera considérablement plus rapide et facile, à commencer par l'implémentation du nouveau protocole Sever Message Block 2.0 utilisé par Windows Vista.

Andrew Triggell, le créateur de Samba, se dit très heureux d'avoir accès à cette information technique nécessaire à la poursuite du développement de Samba en tant que projet libre, et de féliciter la Commission européenne pour le travail accompli.