Microsoft a récemment mis à jour son outil Word en lui intégrant une option de "langage inclusif", mais uniquement auprès du service proposé à travers son abonnement Office. L'option qui n'est pas activée par défaut "cible le langage genré à même d'exclure, de rejeter ou de stéréotyper".

Pour rappeler de façon courte, l'écriture inclusive consiste à inclure systématiquement le féminin dans les noms comme lorsque l'on écrit "ami·e·s" afin de prendre en considération hommes et femmes dans le texte et de mettre en avant des règles grammaticales plus neutres. Dans une notion plus vague, il est également question d'adapter les terminologies afin de ne pas stigmatiser certaines catégories de personnes et éviter ainsi les propos discriminatoires.

Sous Word, pas de points entre les différents accords de genre, mais une pluralité des termes : le logiciel proposera ainsi d'écrire "mes amies et amis". On se verra également suggérer de préférer parler de "personnes sourdes" ou "personnes souffrant d'une déficience auditive" plutôt que d'évoquer un "sourd".

On imagine comment le texte d'origine pourra se voir transformé en un déluge de lourdeurs... D'ailleurs, même l'Académie française a émis des réserves sur cette tendance le mois dernier : "Devant cette aberration “inclusive”, la langue française est en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd'hui comptable devant les générations futures" ajoutant "Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s'empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d'autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète."

Malgré tout, le "point milieu" propre à l'écriture inclusive intégrera les claviers à partir de l'année prochaine pour faciliter cette mise en avant des genres.