La période n'est pas facile pour la société MIPS, qui développe une architecture pour processeurs embarqués dans des produits mobiles et nomades. Celle qui a fait un temps jeu égal avec ARM sur cette activité est désormais faiblement représentée dans la mobilité même si elle est toujours présente dans les décodeurs et autres équipements électroniques grand public.

Même si elle espère revenir dans les smartphones et les tablettes et n'a pas ménagé ses efforts pour supporter la plate-forme Android, ARM a pris une telle avance qu'il est difficile d'attirer les fabricants. Avec l'arrivée d'Intel et sa plate-forme x86 sur le secteur, via sa gamme Atom Medfield, les perspectives se réduisent encore...à moins de trouver un partenaire solide capable de la soutenir et de lui apporter de la visibilité.

Bloomberg rapporte que MIPS a fait appel à la banque d'affaires Goldman Sachs pour tenter de trouver un acquéreur potentiel. Comme ARM, MIPS ne produit pas de composants mais propose des licences de son architecture.


Qui est prêt à prendre le risque ?
La recherche d'un repreneur aurait commencé il y a plusieurs semaines mais la tâche pourrait ne pas être facile. Développer une gamme de produits MIPS dans un contexte totalement dominé par ARM et dont il faudra faire avec l'arrivée d'Intel est un enjeu de taille qui risque de rebuter plus d'un acteur.

Parmi les sociétés pouvant éventuellement être intéressées, ARM est écartée mais Broadcom, plus gros client de MIPS, ou Qualcomm, qui ne craint généralement pas de faire bande à part pour pousser ses technologies propriétaires,  pourraient faire une offre.

MIPS peut aussi jouer la carte de la cession d'une partie de sa propriété intellectuelle puisque les brevets ont regagné un solide intérêt et servent de matière première pour de nombreuses plaintes dans le secteur high-tech, autant comme menace que comme bouclier.

Source : Bloomberg