Jusqu'à présent, les scientifiques de la NASA ont mis en évidence la présence d'eau sur Mars, mais toujours pas de forme de vie, ou de trace d'une forme de vie passée.
En 1976, la mission Viking fournissait aux scientifiques des informations ambigües sur la présence d'une forme de vie sur Mars. Des résultats positifs ont amené la NASA à considérer que les sondes avaient bien détecté une forme de vie, avant de revenir sur sa décision suite à des analyses rapportant des résultats contradictoires. Il a été admis par une partie de la communauté scientifique que Viking n'avait pas les instruments suffisamment précis pour permettre de confirmer ou d'infirmer la présence de microorganisme sur Mars.
Malgré tout, Gil Levin, qui a dirigé la mission, fait désormais partie d'une équipe qui souhaite prouver que les premiers résultats de Viking étaient bien fondés. Il a ainsi fondé un projet baptisé Exolance qui souhaite envoyer d'autres sondes, des missiles cette fois, qui pénètreraient profondément dans le sol de Mars pour y trouver des formes de vie enfouies plusieurs mètres sous sa surface.
D'autres missions martiennes ont déjà creusé le sol de la planète rouge, sans toutefois arriver très profondément. Même Curiosity, le rover le plus avancé de la NASA, n'a pas pu réaliser de forage d'une profondeur supérieure à quelques centimètres.
Exolance envisage ainsi d'envoyer une série de sondes légères vers Mars et de les faire s'écraser sur la planète en espérant qu'elles seront assez résistantes et rapides pour s'y enfoncer de plusieurs mètres. Plusieurs sondes pourraient étudier plusieurs profondeurs différentes, et des instruments permettraient de réaliser des analystes et d'en renvoyer les résultats vers la terre.
Le projet a des chances d'aboutir, puisque Exolance travaille déjà à la conception de sondes de ce type dédiées aux missions visant à percer la croute de glace d'Europe, une des lunes de Jupiter. Les missiles martiens pourraient ainsi être envoyés simultanément à la mission Europe, limitant les couts de la mission.