La NASA avait déjà annoncé très tôt que la roue constituait un des points faibles qu'il faudra surmonter pour les missions martiennes. Et si l'agence s'est penchée plusieurs années sur le sujet, cela n'a pas empêché la sonde Spirit de s'enliser dans une dune à la fin de l'année 2009, mettant un terme à sa mission de façon définitive le 22 mars 2010.
L'agence spatiale américaine avait donc corrigé le tir et prévu de nouveaux modules pour Curiosity... Malheureusement, même avec une nouvelle conception, les roues de Curiosity ont rapidement affiché des usures prématurées...Évoluer sur un sol aussi chaotique que celui de Mars n'est pas une mince affaire, et la sonde est quelque peu handicapée avec certaines de ses roues endommagées, ce qui implique plus de travail pour les ingénieurs devant planifier ses déplacements plusieurs jours à l'avance.
Pas question pour la NASA de revenir aux pneumatiques classiques, qui tiendraient encore moins longtemps sur la planète... Pas question non plus de passer sur un système de chenilles, trop complexe à mettre en oeuvre d'autant qu'en cas de décrochage, les sondes ou dispositifs resteraient définitivement bloqués.
L'agence pense avoir trouvé le système idéal : une roue creuse constituée d'une sorte de cotte de mailles en alliage de nickel et titane à mémoire de forme. La vidéo de test montre ainsi une roue qui s'adapte parfaitement à la route, peu importe sa configuration, et qui proposer une adhérence maximale tout en encaissant les chocs.
Si la NASA souhaite envoyer des hommes sur Mars, il faudra disposer de matériel fiable, le premier garage étant, dans le meilleur des cas, situé à 6 mois de voyage.