La Mobile Marketing Association ( MMA ) a produit un document de travail visant à définir les usages publicitaires autour de la technologie sans Bluetooth. Celle-ci, très présente sur les téléphones portables, représente une opportunité de toucher des personnes dans un rayon d'une dizaine de mètres autour de son point d'émission.

Des campagnes marketing utilisant le Bluetooth ont déjà été réalisées mais le problème du consentement des personnes recevant ces messages reste entier. Le fait d'avoir le Bluetooth activé sur son téléphone et en mode visible est-il suffisant pour considérer son utilisateur comme prêt à recevoir de la publicité ?

Pour éviter une éventuelle réglementation de la part des gouvernements, la MMA tente de mettre en place un guide des bonnes pratiques concernant l'usage du Bluetooth. Et c'est là que la différence entre opt-in ( l'utilisateur fait une démarche pour recevoir la publicité, en installant une application dédiée, par exemple ) et opt-out ( l'utilisateur n'a pas fait de démarche spécifique ) devient question d'interprétation.


Concilier cibles publicitaires et sollicitations répétées
En vue de se laisser un maximum d'opportunités, la MMA suggère en effet que l'activation du Bluetooth en mode visible soit considérée comme une forme d'opt-in et autorise donc l'envoi de messages publicitaires. Une demande de liaison Bluetooth fait intervenir un message d'alerte et si l'utilisateur y répond positivement,  la démarche est considérée comme de l'opt-in, autorisant le transfert de contenu.

Or, en ne proposant pas explicitement la possibilité de décliner les offres publicitaires, c'est un engrenage qui risque de se mettre en place, provoquant une série de sollicitations, et donc de messages d'alerte demandant l'autorisation de diffuser de la publicité.

Si les utilisateurs aguerris peuvent s'en prémunir en passant en mode caché ou en  désactivant la connectivité sans fil, d'autres associations publicitaires, comme la DMA ( Direct Marketing Association ) au Royaume-Uni, estiment que beaucoup auront du mal à trouver les réglages permettant de désactiver le Bluetooth et devront donc subir ces assauts publicitaires, ce qui serait à terme contre-productif.

Pour la DMA, seuls les téléphones des utilisateurs ayant donné initialement leur accord devraient être en mesure de recevoir les messages publicitaires. Le Bluetooth comme canal publicitaire reste donc encore un sujet sensible.
Source : The Register