Avec plus de 3000 ans, elle est devenue l'espace d'une journée la patiente la plus âgée des Hospices civils de Lyon. Une momie a ainsi été "accueillie comme une patiente" dans l'hôpital dans le but de réaliser un examen.

C'est une première pour la ville de Lyon : la momie Séramon a quitté son Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon pour profiter d'une nouvelle technique d'imagerie. La momie a ainsi été étudiée via "l'une des technologies les plus abouties en la matière", à savoir un scanner développé par les chercheurs du Centre de recherche en acquisition et traitement de l'image pour la Santé (CREATIS - CNRS/INSA Lyon / INSERM/ Université Claude Bernard Lyon 1 à Villeurbanne) conjointement avec la société Philips qui produit des scanners.

Scanner

Le scanner en question, toujours en phase prototype "bouleverse déjà l'évaluation des maladies pulmonaires". Il s'agit d'un "scanner spectral à comptage photonique" qui a permis aux chercheurs de dévoiler de nombreuses informations jusqu'ici restées cachées sous les bandelettes de Séramon.

Il s'agit d'une première mondiale pour ce type de technologie. L'examen a mis en lumière la présence de hiéroglyphes inscrits sur le scarabée de coeur de Séramon (son collier mortuaire) et il devrait participer à identifier les amulettes du collier qui avaient été repérées via d'autres examens, mais pas avec une précision suffisante.

L'examen a également mis en lumière des fractures vertébrales, de l'arthrose de hanche ainsi que de l'athérome carotidien. En outre, le coeur de la momie reste introuvable, ce qui donne de nouvelles informations quant aux procédures ancestrales de momification des corps.

Crédit photo: Zed production