Le géant chinois Lenovo et sa filiale Motorola se voient interdire la vente de certains modèles de smartphones sur le territoire Allemand. Il s'agit là d'une décision de justice qui boucle un procès sur fond de violation de brevets.
Tout comme OPPO, OnePlus, Vivo et plus globalement le groupe BBK, Lenovo et sa filiale Motorola ont été reconnues coupables de violation de brevets en exploitant certaines technologies au sein de leurs smartphones sans autorisation ou licence préalable.
C'est la société américaine InterDigital qui fait ainsi valoir ses droits sur un brevet lié à la technologie WWAN, pleinement utilisée par certains appareils de Motorola, notamment le dernier Edge 50 Ultra. La société américaine indique que ni Motorola ni Lenovo ne se sont affranchis des frais de licence pour exploiter cette technologie et la commercialiser à travers ses appareils.
Un tribunal allemand a ainsi condamné Motorola et Lenovo à une interdiction de vente de l'ensemble des modèles exploitant ce brevet de façon illégale. Une situation difficile pour Lenovo et Motorola qui tentent de s'imposer en Europe et espéraient justement le retrait partiel des marques du groupe BBK pour percer et se positionner face à Xiaomi.
Lenovo et Motorola ont déjà fait appel de la décision, néanmoins l'interdiction va courir puisque InterDigital a déposé une garantie de 4 millions d'euros auprès du tribunal pour garantir le maintien de la décision et son application jusqu'à l'issue de la procédure d'appel.
La société américaine invite néanmoins Lenovo et Motorola à obtenir "une licence juste et raisonnable" via un accord officiel. Proposition déjà balayée par Lenovo qui indique qu'InterDigital aurait elle-même" violé ses obligations légales en ne proposant pas de licence équitable, appropriée ou non discriminatoire à son encontre."
Il faut dire que les deux sociétés ont déjà un certain passé : en 2023, Lenovo se targuait d'avoir remporté un procès autour de brevets 3G, 4G et 5G contre InterDigital face à un tribunal au Royaume-Uni.