Nokia Siemens Networks avait été l'un des candidats malheureux lors de la vente des ressources CDMA et GSM du canadien Nortel en 2009, le concurrent suédois Ericsson l'ayant finalement emporté en proposant un prix largement supérieur à celui de Nokia Siemens.

Ce dernier avait estimé que le jeu ne valait pas ce prix et avait laissé les autres faire monter les enchères,  attendant d'autres opportunités. Et celles-ci pourraient venir de la branche équipementier télécom du fabricant américain Motorola.

Déjà convoitée par le chinois Huawei Technologies, la branche télécom de Motorola a attiré l'attention de Nokia Siemens Networks qui pourrait tenter de l'acquérir pour près de 1,5 milliard de dollars.


Un accès possible à des clients stratégiques
Cela pourrait notamment permettre à Nokia Siemens d'accéder à des clients comme Sprint Nextel ( qui dispose d'un réseau WiMAX ), l'imposant China Mobile, principal opérateur mobile chinois, ainsi que KDDI, deuxième opérateur japonais, avec des perspectives de déploiement de réseaux proto-4G LTE ( Long Term Evolution ).

A noter que Motorola doit également se scinder en deux d'ici le début 2011 et former deux sociétés, l'une gérant les activités téléphonie mobile et décodeurs numériques, l'autre la partie équipementier télécom et fabrication d'équipements mobiles radio.

Si le groupe américain venait à céder son activité équipementier télécom, Greg Brown, actuel co-CEO de Motorola, ne conserverait plus finalement que celle des équipements radio mobiles, l'autre société, gérée par le co-CEO Sanjay Jha, pouvant également faire l'objet d'une acquisition par un grand groupe.

Mais si Nokia Siemens Networks semble être le candidat le mieux placé, Huawei, qui souhaite prendre pied durablement sur les marchés occidentaux, n'a peut-être pas dit son dernier mot.

Source : Financial Times