Motorola logo (Small) Pas question de brader la division Téléphonie mobile. C'est en quelques sorte le message que souhaite faire passer le groupe Motorola, alors que son intention est toujours de s'en séparer. Mais l'amélioration inattendue de son activité obtenue au cours du deuxième trimestre 2008 montre que la branche a encore de la ressource et peut peut-être revenir à l'équilibre, d'autant que Motorola a annoncé une trentaine de  mobiles ( dont des smartphones ) pour la fin d'année et s'est doté d'un nouveau co-CEO chargé spécialement de superviser cette activité, en la personne de Sanjay Jha.

En assainissant la division Téléphonie, le groupe pourrait alors se ménager plusieurs options dans des conditions favorables : la céder à un concurrent à bon prix ou en faire une entité indépendante capable de résister au marché très concurrentiel.


Se donner du temps
Greg Brown, l'autre CEO de Motorola, choisira la date de scission en fonction du rythme de progression de la branche et de son retour à un état moins fragile que les 346 millions de dollars de pertes encore enregistrés au deuxième trimestre.

Alors qu'une séparation était envisagée dès 2009, Motorola pourrait donc se laisser un délai supplémentaire et laisser glisser l'échéance vers 2010, voire 2011. Le groupe, critiqué pour son manque d'innovation en répliquant à l'infini des variantes de son modèle Motorola RAZR, a promis des terminaux tactiles pour la fin de l'année, signe que la longue période de restructuration amorcée en 2006 va peut-être enfin porter ses fruits.

Motorola a déjà un certain savoir-faire en la matière mais sa production de téléphones tactiles est toujours restée cantonnée aux marchés asiatiques, avides de ce type de saisie pour leur mode d'écriture par idéogrammes. En revanche, des smartphones à écran tactile, généralement sous Windows Mobile, ont été régulièrement présentés sur les marchés occidentaux.