Mozilla joue la carte de la transparence en publiant son rapport annuel d'activité. Bonne nouvelle pour l'organisation à but non lucratif, elle se dit en " pleine croissance " et revendique une " bonne santé financière " à même de lui permettre de " soutenir des projets viables ".

Le problème avec le fisc américain ne restera qu'un petit couac à 1,5 million de dollars. Mozilla avait provisionné 16 millions de dollars dans l'attente de la résolution du litige pour lequel un accord amiable a été obtenu le 29 juin dernier.

En 2011, les revenus de Mozilla ont grimpé de près de 33 % pour atteindre 163,5 millions de dollars ( 123,2 M$ en 2010 ). Pour autant, une donne ne change pas avec toujours une forte dépendance vis-à-vis de Google.

Mozilla indique que l'essentiel de ses revenus provient de la fonctionnalité de recherche du navigateur Firefox ( qui vient de fêter ses 8 ans ) et donc de la présence Google avec lequel un accord de partenariat a été signé au moins jusqu'en novembre 2014.

De l'ordre de 85 % des revenus de Mozilla ont découlé d'un tel accord en 2011 ( 84 % en 2010 ). Le risque existe toujours que Google décide plus tard de se passer d'une exposition privilégiée dans Firefox qui lui apporte du trafic. Reste que Firefox, c'est tout de même plus de 400 millions d'utilisateurs !

Mozilla tire également des revenus publicitaires partagés avec Bing, Yahoo!, Yandex, Amazon et eBay via le champ de recherche de Firefox.


Privilégier le Web
Outre Firefox et sa présence multiplateforme jusqu'à Android, Mozilla rappelle quelque-uns de ses projets et initiatives à l'instar de Webmaker qui a donné naissance à Popcorn Maker, le développement de la fonctionnalité anti-pistage Do Not Track, Collusion pour visualiser les données exploitées par les sites, ses prises de position en faveur des standards du Web. Ce Web ouvert que Mozilla veut aussi apporter au mobile.

Firefox OS logo C'est notamment le but du système d'exploitation mobile Firefox OS en tirant parti d'applications Web. Mozilla voit en Firefox OS une réponse à la crainte d'un enfermement de l'Internet mobile dans des systèmes propriétaires où les applications natives règnent en maître.

Le pari paraît pour le moment difficile à gagner. Pour iOS, Facebook c'est par exemple détourner de HTML5 pour lui préférer une application native offrant de meilleures performances.