À l'occasion du festival international du film de Tokyo, le président de la Motion Picture Association of America, Bob Pisano, a exposé sa vision pour combattre le téléchargement illégal.

Jugeant " alarmante " et " épidémique " la situation actuelle, Bob Pisano a cité en exemple les initiatives de lutte de la Corée du Sud, Taïwan et la France qui ont mis en place un mécanisme de réponse graduée. Selon lui, il s'agit d'une mesure " raisonnable " qui évite les litiges ( c'est ce que l'avenir nous dira ) et responsabilise les internautes mais aussi les fournisseurs d'accès à Internet.

En France, telle que mise en place sous l'égide de la Hadopi, la réponse graduée commence par un e-mail d'avertissement et des recommandations pour les abonnés suspectés de téléchargement illégal, un deuxième avec lettre recommandée en cas de récidive ( dans les 6 mois ), puis la sanction ( amende et/ou coupure de l'accès à Internet ) pour une troisième récidive ( dans un délai d'un an ).

C'est un principe que Bob Pisano souhaite pour d'autres pays, tout en tenant compte des " problématiques culturelles et pratiques qui nécessitent des approches différentes d'une nation ou d'une région à une autre ". Le Royaume-Uni et la Nouvelle Zélande pourraient être les prochains pays à adopter une réponse graduée.

Le discours de Bob Pisano, qui associe aussi le blocage de sites comme moyen pour " ralentir l'épidémie ", n'est pas surprenant. Ce discours n'est pas une nouveauté, tout comme le soutien affiché à l'ACTA, l'accord mondial anti-contrefaçon.