En faisant le bilan de l'année 2013, le Snep avait noté que la progression des revenus pour le marché de la musique dématérialisée en France était du côté du streaming. C'est confirmé pour le premier trimestre 2014.
D'après le principal syndicat de producteurs de disques, le streaming a " franchi le cap des 50 % des ventes numériques " avec un chiffre d'affaires qui a progressé de 40 % sur un an. De manière mécanique dans la mesure où les ventes pour les sonneries de téléphonie mobile sont en berne depuis bien longtemps, cette progression se fait au détriment du téléchargement dont les ventes ont baissé de -10 %.
Si ce constat est pour la France, Apple est confronté à l'évolution globale et ne fait désormais plus figure de précurseur. Une première réaction a été le lancement d'iTunes Radio aux États-Unis et en Australie. Mais la stratégie n'est pas forcément la bonne puisque ce service de radio sur Internet a surtout pour objectif de déclencher l'acte d'achat sur iTunes et les résultats ne paraissent pas au rendez-vous. D'où la rumeur de streaming à la demande pour Apple.
Selon le Snep, les revenus du streaming financé par la publicité ont progressé de 40 % et de 38 % pour les abonnements qui sont plus rémunérateurs ( 80 % des revenus du streaming audio ). Près de 2 millions de Français sont abonnés à un service de streaming de musique qui fait des émules avec la récente arrivée de Fnac Jukebox.
À 100,3 millions d'euros au premier trimestre, le marché total de la musique est en baisse de -7,1 % sur un an : -12,6 % pour les ventes physiques et +6,6 % pour les ventes dématérialisées. Ces dernières représentent le tiers des ventes du marché de la musique.