Le groupe chinois ZTE est en train de progresser rapidement vers un statut de société incontournable dans les télécommunications, aussi bien du point de vue des terminaux mobiles que des équipements télécom. Nous avons régulièrement évoqué ici-même la montée en puissance du groupe et sa présence de plus en plus régulière dans le Top 5 mondial des fabricants de téléphones portables.

La société profite d'une stratégie de concentration sur le segment des smartphones de certains acteurs comme Motorola ou Sony Ericsson, ce qui lui ouvre un boulevard pour proposer ses propres téléphones portables en faisant du volume, mais elle compte aussi prendre des parts de marché sur ce segment.

Si ZTE joue sur la notion de produits mobiles dans son décompte, intégrant les clés USB 3G, ce qui conduit à des variations de sa position réelle dans le classement des analystes, la société est dans une phase d'accroissement de ses volumes et prévoit d'augmenter d'un tiers son nombre de mobiles écoulés en 2011. L'an dernier, elle a atteint les 60 millions d'unités, lui permettant de prendre le quatrième rang mondial.


Smartphones et équipements télécom ; deux éléments stratégiques
Dans le même temps, le groupe chinois espère faire passer son volume de smartphones écoulés de 2 millions d'unités en 2010 à 10 millions en 2011, en proposant des terminaux de qualité mais à des prix très attractifs.

Du côté des équipements télécom, les groupes chinois ont su s'imposer en quelques années, malgré des tensions sur certains marchés ( aux Etats-Unis, notamment ) et inquiètent les équipementiers occidentaux, qui n'ont pas autant de facilités pour pénétrer le marché chinois.

A ce jeu, c'est Huawei qui a pris le plus d'avance mais ZTE compte bien se rattraper et entrer dans le Top 3 mondial des équipementiers d'ici quelques années, aussi bien du point de vue du chiffre d'affaires que de la part de marché.

Bien présent en Chine, il est moins solide sur les marchés internationaux ( malgré quelques belle implantations, notamment en France ) mais espère profiter de la vague de renouvellement des infrastructures qui va toucher les grands opérateurs européens, dont France Télécom.

C'est une menace directe pour des équipementiers européens comme Alcatel-Lucent ou Nokia Siemens Networks, déjà malmenés par la crise économique mondiale de 2008-2009. Ericsson, pour sa part, a su résister à la progression des équipementiers chinois et s'est ouvert des débouchés aux Etats-Unis grâce au rachat des actifs de Nortel, un marché qui reste bien verrouillé face aux appétits asiatiques.

Source : Reuters