Depuis le début du mois d’octobre, l’administration fédérale américaine est au point mort. Le congrès n’ayant pas été en mesure de s’accorder sur le vote du budget fédéral. Des mesures ont ainsi été prises, plaçant au chômage 800 000 personnes présentées comme du personnel non indispensable au fonctionnement de l’état.
Un Shutdown qui représente un risque pour certaines missions et projets de l’agence. Si les centres responsables du contact avec les astronautes de l’ISS maintiennent leur activité, la NASA avait prévu le lancement d’une nouvelle sonde à destination de Mars pour le 18 novembre prochain.
Baptisée MAVEN (Mars Atmospheric and Volatile
Si le shutdown devait se prolonger au-delà de la fenêtre de tir prévue, ce sont des millions de dollars qui seraient perdus pour l’agence et l’occasion unique d’observer la planète et son activité atmosphérique pendant une période précise et inconnue du cycle solaire ( qui s’étale sur 11 années). En outre, il faudra alors plus de carburant pour la fusée et le module, l’alignement des planètes n’étant plus favorable à la prise de vitesse par jeu entre les gravités.
MAVEN étudiera l’atmosphère de Mars depuis son orbite. Intérêt particulier de cette fenêtre de tir, l’activité solaire qui devrait être à son minimum et qui permettrait à la sonde de ne pas subir de perturbation pendant ses analyses.
Ce qui fait que le programme peut aller à l’encontre du Shutdown, c’est également que la sonde agira comme un relais de communication entre Opportunity et Curiosity, les deux rovers en action sur Mars. Un relais jusqu’ici opéré par deux sondes en orbite autour de Mars : Mars Odyssey et Mars Reconnaissance Orbiter. Des dispositifs envoyés depuis la Terre en 2001 et 2005 et qui pourraient subir des pannes très prochainement, coupant le contact total entre la Terre et les deux robots sur le sol martien.
En somme, le caractère urgent de la mission n’est pas directement lié à un intérêt scientifique, mais financier. Un discours sur lequel le congrès devrait être sensible, d’autant plus si l’on considère les coupes toujours plus franches dans le budget alloué à l’agence spatiale.