Les sondes Voyager 1 et 2 sont les deux corps fabriqués par l'homme envoyés les plus loin dans l'espace à date.

On se souvient que la NASA avait récemment eu quelques problèmes avec la sonde Voyager 2 suite à une erreur de code envoyé à la sonde, lui indiquant de décaler l'orientation de son antenne de quelques degrés, coupant les communications avec la Terre. On pensait la sonde perdue et pourtant, la NASA avait réussi à forcer une mise à jour pour rétablir le contact.

Alors que les deux sondes évoluent au-delà de l'héliosphère (zone d'influence du soleil) dans l'espace interstellaire, la NASA a pris le risque de pousser une nouvelle mise à jour aux deux modules, qui ont quitté la Terre il y a de cela 47 ans.

Des sondes à 20 milliards de km de distance

Les mises à jour étaient suffisamment importantes pour prendre le risque : elles visent à limiter l'accumulation de résidus dans les conduites de carburant, mais également à prévenir la réapparition d'un bug déjà intervenu en 2022.

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La NASA explique ainsi que chaque mise à feu des propulseurs ajoute de minuscules quantités de résidus de propergol dans les conduites. Cette accumulation au fil des années pourrait amener à boucher l'alimentation. La mise à jour vise à ralentir le phénomène en sollicitant moins souvent les propulseurs. Selon les calculs de la NASA, cette mesure pourrait permettre d'étendre de 5 années la durée de vie des deux missions.

Actuellement, Voyager 1 est localisée à 24 milliards de km de la Terre, contre 19 milliards pour Voyager 2. Les informations, envoyées par ondes radio, mettent pls de 18 heures à parvenir à la sonde, avec autant de temps pour un quelconque retour d'information ou de données télémétriques.

Seule la sonde Voyager 2 a reçu la mise à jour pour le moment. Après différents tests qui confirmeront que tout se déroule comme prévu, c'est Voyager 1 qui y aura droit à son tour.