La sonde Psyche de la NASA est en route pour rencontrer un astéroïde métallique qu'elle va étudier pour recueillir des informations qui pourront être utiles pour de futures campagnes d'exploitation des métaux qu'il contient.
Sur son chemin, la sonde a rencontré un problème de propulseurs. Les équipes de la NASA ont constaté en avril une petite chute de pression sur le circuit du xénon servant à alimenter les propulseurs à effet Hall.
Elles ont décidé de couper le fonctionnement des propulseurs et d'étudier le problème en se donnant jusqu'au mois de juin pour trouver une solution. A cette date, il sera nécessaire de rallumer les propulseurs pour corriger la trajectoire et poursuivre le périple vers l'astéroïde Psyche 16.
Plus le droit à la défaillance
Après analyse des données, il apparaît qu'une valve est fautive dans le circuit d'alimentation en xénon des propulseurs. Toutefois, la sonde Psyche dispose d'une ligne redondante d'alimentation en xénon et les scientifiques ont finalement décidé de l'activer.
Cela permet de redonner à la sonde des capacités d'accélération et de modification de sa trajectoire pour poursuivre sa mission. Toutefois, l'utilisation de la voie de secours du xénon pourrait être fatale si la valve de ce second système, similaire à la valve défaillante de l'approvisionnement principal, venait elle aussi à dysfonctionner.
Il va falloir tenir quatre ans
La mission n'a donc plus de filet de sécurité en cas de nouvelle défaillance alors qu'elle n'atteindra sa destination qu'en 2029 et qu'elle doit réaliser une manoeuvre d'accélération gravitationnelle l'an prochain autour de la planète Mars, ce qui demandera d'activer les propulseurs électriques.
La sonde Psyche avait déjà connu des difficultés lors de la préparation de la mission, ce qui a conduit à des reports du lancement. Son succès dépendra donc entre autres du bon fonctionnement de la valve secondaire de xénon, en plus d'autres difficultés qu'elle pourrait encore rencontrer tout au long des quatre années qui lui restent avant d'atteindre sa destination.
Outre sa mission à vocation minière, la sonde Psyche sert aussi de banc d'essai pour des communications spatiale à très longue distance qui ouvre la voie à un système de communication interplanétaire, dit DSOC ou Deep Space Optical Communications, utilisant une communication par laser à très longue distance.