Depuis plusieurs années, les agences spatiales cherchent à limiter les couts de l'accès à l'espace.

Actuellement, le prix pour envoyer des satellites, du matériel ou des hommes dans l'espace reste particulièrement imposant. En cause, l'utilisation de lanceurs à usage unique qui coutent une fortune et consomment énormément de carburant.

Les méthodes traditionnelles évoluent toutefois et si l'on voit de plus en plus de lanceurs proposer des segments réutilisables, le prix d'un lancement spatial reste particulièrement important, avec une part de risques lors de la procédure de décollage.

C'est pour cela que la NASA a développé le système SpinLaunch qui propose une alternative bien moins chère, plus simple et réutilisable à l'infini.

Il s'agit d'une énorme centrifugeuse capable d'accélérer à des vitesses allant au-delà de celle du son, et qui permet de propulser des charges en orbite. Le projet compte répondre aux besoins de l'industrie qui prévoit dix fois plus de lancements de satellites par an sur la prochaine décennie qu'actuellement. Les enjeux sont financiers et écologiques.

Spinlaunch

Le système propose de miser sur une centrifugeuse capable d'attendre 8000 km/h et de propulser des charges dans l'espace. De premiers tests ont permis d'envoyer des charges à 9 km d'altitude à seulement 1600 km/h.

Concernant les économies réalisées : un lancement qui coute entre 5 à 100 millions de dollars actuellement via un lanceur traditionnel ne revient qu'à 500 000$ via SpinLaunch. Côté écologie, le système n'émet aucun gaz nocif.

La NASA réalisera un nouveau lancement d'essai cette année, en propulsant une charge à une vitesse située autour de Mach 2. Le module lancé fera 3 mètres de long et reviendra sur Terre avec un parachute. Divers capteurs permettront de récolter des informations sur le lancement.

Pas question toutefois d'envisager propulser des hommes ou êtres vivants via cette méthode puisque la charge doit être capable de supporter des accélérations équivalents à 10 000G.