L'idée d'une telle combinaison trotte dans la tête des chercheurs depuis bien longtemps mais ils l'envisagent sérieusement depuis 1997, année de création des premières neuropuces. Toutefois, la dernière prouesse en date réalisée par une équipe de chercheurs européens, constitue à leurs dires, une avancée cruciale pour les technologies qui associent des circuits en silicone avec le système nerveux d'un mammifère.
Dans
le cadre du projet NACHIP développé sous l'égide
de la commission européenne et avec l'aide du fondeur allemand
Infineon ( une filiale de Siemens ), 16 384 transistors ainsi que des
centaines de condensateurs ont été placés dans
une puce de 1 mm2 à laquelle des neurones de mammifères
ont été adjoints par la suite. Ces derniers ont pu être
fixés sur la puce grâce à des protéines
spécifiques du cerveau du mammifère concerné.
Outre leur rôle de fixation, les protéines font office de vecteur de communication entre les composants électroniques et biologiques. De la sorte, les signaux électriques des neurones sont enregistrés par les transistors et les neurones sont stimulés via les condensateurs.
Problème toutefois, la méthode de stimulation des neurones a causé quelques soucis aboutissant à leur détérioration. Un problème qui vient se greffer à celui concernant une communication avec les neurones par l'intermédiaire de gènes, ce qui constitue le prochain défi pour nos chercheurs.
Il
n'en demeure pas moins que l'enthousiasme soulevé par une
telle réalisation est à la hauteur des espérances
placées dans le projet et ouvre la voie à des horizons
sans limite : industrie pharmaceutique pour des tests sur les
neurones, prothèses neuronales pour le traitement de
désordres neurologiques, création d'ordinateurs
organiques qui utilisent des neurones dans leur CPU, ...
A plus ou moins long terme, les contours de l'organisme cybernétique se dessinent.