
Genèse du problème
A l'origine du houleux débat, un texte dénommé Communications Opportunity, Promotion, and Enhancement ( COPE ) qui a été approuvé en avril dernier sous l'impulsion de grandes entreprises de télécommunications, Verizon et AT&T. De là est né le conflit sur la neutralité du Web, ces sociétés considérant que le COPE la garantissait de manière suffisante mais les détracteurs du texte n'y voyaient dans ce dernier qu'un moyen leur permettant de moduler la qualité de leur service en fonction des sommes reçues de leurs clients d'où les craintes d'un Internet à deux vitesses. De fait, un amendement avait été proposé pour assouplir le texte.
Espoirs et craintes
L'amendement vient donc d'être définitivement rejeté et avec lui, l'espoir de cette fameuse neutralité de l' Internet. Finalement, c'est peut-être Ed Markey, le dépositaire de l'amendement qui résume le mieux la situation : " Le prochain Sergey Brin ( co-fondateur de Google ), le prochain Marc Andreessens ( Netscape ) vont devoir payer des taxes aux fournisseurs. Ce vote va changer l' Internet pour l'éternité ".
Néanmoins, le projet de loi est assez complexe et porte sur de nombreux points dont certains seront tout à l'avantage du consommateur américain. Fort heureusement car une contagion à plus grande échelle, hors Amérique du Nord, est à prévoir.
Le projet de loi dépourvu de son amendement portant sur la neutralité de l' Internet doit maintenant être approuvé par le Sénat américain.