Pour installer des humains dans des habitats lunaires, il faudra aussi qu'ils puissent communiquer sur de longues distances entre eux. Depuis plusieurs années, des projets sont à l'étude pour créer des réseaux de communication sur notre satellite naturel.

Le finlandais Nokia s'y intéresse aussi et a été impliqué via sa branche américaine dans une étude de faisabilité en 2020 pour un montant de 14 millions de dollars. Dès 2018, Nokia avait présenté un concept de module 4G destiné à de futurs usages lunaires.

Après l'étude, le projet va se concrétiser et le site CNBC indique que Nokia compte bien lancer les bases d'un réseau 4G lunaire dans les prochains mois. Les équipements seront envoyés via un lanceur de SpaceX et comprendra une station de base intégrée dans l'atterrisseur Nova-C conçu par Intuitive Machines dans le cadre du programme Artemis.

Un réseau 4G pour sillonner la Lune

Elle permettra une connectivité 4G entre l'atterrisseur et le rover alimenté par panneaux solaires qui évoluera dans le cratère Shackleton, au niveau du pôle Sud de la Lune.

Le choix de la 4G comme mode de communication va permettre d'éviter de créer un réseau propriétaire spécifique et d'utiliser les technologies existantes pour gagner du temps.

Vodafone 4G Lune 02

Dès 2018, Nokia planchait sur un réseau 4G lunaire

La difficulté a surtout été de préparer des équipements électroniques suffisamment protégés pour résistera aux conditions de l'environnement lunaire. Le réseau lunaire permettra ainsi d'assurer des communications diverses, des commmunications vitales pour les habitats au pilotage distant des rovers en passant par de la vidéo haute définition.

L'installation du réseau facilitera le prochain grand objectif des missions d'exploration : étudier la possibilité d'utiliser l'eau sous forme de glace détectée détectée dans les cratères au niveau du pôle Sud.

La quête de l'eau et de l'énergie

Cette eau pourrait aussi bien servir aux humains (boisson, oxygène) qu'être décomposée pour constituer du carburant pour les lanceurs. De fait, la mise en place d'un réseau 4G permettra d'assurer une couverture beaucoup plus large et avec une bande passante suffisante pour les expéditions à la surface de la Lune.

S'il s'agira d'abord de prélever de la glace d'eau formée dans les cratères, une autre source d'approvisionnement pourrait venir du sol poussiéreux lunaire lui-même. Si l'on en croit une étude chinoise d'après les échantillons de sol ramenés sur Terre en 2020, les minuscules billes de verre qu'il contient pourraient servir à extraire de l'eau.

Pour une colonisation plus durable, différentes sources d'énergie sont à l'étude. Pendant que Blue Origin annonce avoir trouvé un moyen de produire des cellules photovoltaïques directement sur la Lune, également à partir de poussière de Lune, l'entreprise britannique Rolls Royce est chargée de développer un petit réacteur nucléaire utilisable sur la Lune d'ici la prochaine décennie.

Source : CNBC