Logo Nokia L'annonce récente de la fermeture prochaine de l'usine allemande de Nokia située à Bochum a été très rapidement suivie par la montée au créneau des syndicats. Ces derniers n'entendaient pas laisser le groupe finlandais mettre tranquillement 2 300 salariés sur le carreau et délocaliser ses activités en Roumanie dans le seul but avoué d'augmenter sa compétitivité. Ils appelaient ainsi au boycott de la marque. Cette réaction n'est pas une réelle surprise pour Nokia qui aurait pu passer outre si le gouvernement allemand et la Commission européenne n'avaient pas décidé de participer à la lutte. En effet, ce n'est pas seulement la délocalisation qui dérange, mais surtout le fait que Nokia ait reçu des aides et autres subventions pour s'installer et que la société se désengage à la première opportunité.

Afin de calmer les tensions, Olli-Pekka Kallasvuo, directeur général de Nokia, a rencontré des salariés et des représentants syndicaux ce lundi, précise un porte-parole du groupe sans donner plus de détails sur le contenu des discussions : " Des représentants de Nokia, dont Olli-Pekka Kallasvuo, ont rencontré une délégation d'employés et de représentants d'IG Metall aujourd'hui à Helsinki pour discuter de la situation à Bochum. "

Cette discrétion, qui ne laisse entrevoir aucun espoir pour les employés, a été plutôt mal accueillie par les actionnaires qui ont, ce qui est assez rare dans le cadre d'un plan social visant à plus de rentabilité, sévèrement sanctionné le titre de Nokia. En bourse, à l'heure actuelle les cours ne sont au sommet de leur forme, l'action du groupe ayant ainsi accusé un repli de 6,33 % pour terminer à 20,85 euros.

Certains ne manqueront pas de signaler qu'il s'agit sans doute d'un retour de bâton justifié. Difficile de ne pas leur donner raison.
Source : Reuters