Si le mois de septembre a été décisif pour Nokia dans sa volonté de reprendre la main sur le segment des smartphones de milieu / haut de gamme avec le lancement des premiers terminaux sous Symbian^3, il est encore trop tôt pour savoir si la stratégie est payante.

D'autre part, le nouveau CEO Stephen Elop n'étant en poste que depuis un mois, les résultats financiers du troisième trimestre relèvent encore essentiellement de la gestion de l'équipe dirigeante précédente.

Nokia a ainsi généré 10,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires ce trimestre, en hausse de 5% par rapport à l'an dernier, période de crise économique mondiale qui avait vu le géant finlandais trébucher et afficher des pertes.

C'est cette fois un bénéfice net de 529 millions d'euros qu'affiche le groupe, avec un bénéfice opérationnel de 403 millions d'euros alors qu'il présentait une perte de 426 millions d'euros en 2009.


Beaucoup de volume mais une rentabilité moyenne

Nokia a écoulé 110 millions de téléphones portables ce trimestre ( sur un volume mondial de 364 millions de terminaux ), en hausse de 2% par rapport à l'an dernier. Parmi ceux-ci, on compte 26,5 millions de smartphones ( sur un volume estimé à 70,4 millions d'unités ), soit 61% de mieux qu'au troisième trimestre 2009.

C'est en Europe, en Amérique Latine et en Chine que Nokia améliore ses volumes tandis que l' Amérique Nord reste toujours aussi fermée et que la zone Asie-Pacifique et le Moyen-Orient enregistre des reculs.

Le prix moyen des terminaux Nokia est de 65  €, en légère hausse par rapport à l'an dernier ( 64 € ). On notera cependant que le prix moyen des smarpthones Nokia est tombé à 136 € alors qu'il était de 190 € un an auparavant, confirmant son positionnement actuel sur l'entrée et le milieu de gamme des smartphones, et peu de traction sur le haut de gamme.

Bien qu'arrivé depuis peu, le CEO Stephen Elop a annoncé des mesures de réorganisation du groupe et de la stratégie smartphones, qui vont coûter 1800 emplois. A noter que l'annonce des résultats et de ces mesures a entraîné une forte hausse du cours de l'action en Bourse, de plus de 7%.