Nokia estime le standard de téléphonie mobile CDMA moribond, et renonce à son association avec le Japonais Sanyo.


Nokia prend la mouche
En février 2006, Nokia, premier fabricant mondial de terminaux mobiles, et Sanyo, second constructeur nippon, s'associaient dans le but de fabriquer et commercialiser des téléphones portables au standard CDMA (Code Division Multiple Access), très prisé sur le continent américain et dans certains pays asiatiques, mais boudé par quasiment tous les autres pays au profit du GSM, dont Nokia s'est fait une spécialité. Le but officiel du rapprochement était de pratiquer des économies d'échelle, et d'investir certains marchés émergents où le CDMA serait plus facile à implanter que le GSM ; officieusement, il s'agissait surtout de contrer la montée en puissance du Sud-coréen Samsung, grand fabricant de combinés CDMA.

Mais depuis quelques mois, un cheveu est tombé dans la soupe, sous la forme d'une procédure judiciaire initiée par Qualcomm, titulaire de la majeure partie des brevets entourant la technologie CDMA, et qui refusait d'assouplir sa position vis-à-vis de Nokia. Ce dernier a dès lors fait savoir que le CDMA demeurerait marginal dans sa gamme--il continuera de développer de telles solutions pour les Etats-Unis--, et que l'association avec Sanyo n'avait plus de raison d'être. Son intransigeance pourrait coûter à Qualcomm de nouveaux débouchés commerciaux, d'autant qu'au dernier décompte, sur les quelque 2 milliards de combinés mobiles utilisés dans le monde, seulement 30% environ sont des CDMA ; les autres sont des GSM.