Logo Nokia Pour souvenir, au mois de janvier dernier, Nokia, numéro un mondial de la téléphonie mobile, avait annoncé la fermeture de son usine de Bochum, une ville située à l'ouest de l'Allemagne.

Comme ses concurrents, le groupe d'origine finlandaise recherche la compétitivité. L'usine située à Bochum ne répondant plus aux critères de compétitivité exigés par Nokia, la société avait envisagé de la fermer. À en croire Nokia, moderniser ce site aurait nécessité des investissements supplémentaires, sans pour autant assurer la compétitivité sur le plan mondial qui est souhaitée par le groupe.

Très rapidement les syndicats, le gouvernement de Rhénanie du Nord Westphalie, les consommateurs allemands, l'Union européenne et même les actionnaires avaient vu rouge et sanctionné le "déserteur" à leur manière. Après avoir pointé du doigt les aides reçues pour son installation et considérant que son contrat en terme de création d'emplois n'avait pas été rempli, les autorités avaient donc exigé de Nokia un remboursement intégral de ces aides, à savoir 41 millions d'euros ( 17 millions en 1998 et 24 millions en 1999 ). Mais n'ayant rien reçu depuis de la part Nokia, les autorités réclament désormais 60 millions d'euros, pénalités de retard comprises.

Si Nokia continue à camper sur ses positions, arguant qu'il a investi 350 millions d'euros depuis 1999 et refusant de payer, le gouvernement envisage clairement de porter l'affaire devant les tribunaux.