NSO Group, l'entreprise israélienne derrière le spyware Pegasus, a été acquise par des investisseurs américains. À TechCrunch, un porte-parole de NSO Group a simplement confirmé qu'un " groupe d'investisseurs américains a investi des dizaines de millions de dollars dans la société et a acquis une part majoritaire ".

Le contexte de l'acquisition surprise

Le rachat de NSO intervient après des années de controverses intenses. Des chercheurs de Citizen Lab et d'Amnesty International ont documenté de nombreux cas où le logiciel espion Pegasus a été utilisé par des gouvernements pour cibler illégalement des journalistes, des dissidents et des défenseurs des droits humains.

La situation s'est aggravée en 2021, lorsque des officiels du gouvernement américain à l'étranger ont été ciblés, conduisant à l'inscription de NSO Group sur l'Entity List américaine, avec son régime de sanctions prises par le département du Commerce des États-Unis.

Une idée des futurs nouveaux propriétaires

Selon le média israélien Calcalist, le groupe d'investisseurs américain est mené par Robert Simonds, fondateur de STX Entertainment, dont l'intérêt pour NSO n'est pas nouveau. Une tentative de rachat avait déjà échoué en 2023.

La transaction, qui nécessite l'approbation des autorités réglementaires en Israël et aux États-Unis, devrait mettre fin à l'implication d'un cofondateur de NSO Group, achevant ainsi le départ de l'équipe fondatrice originelle.

Le porte-parole de NSO souligne toutefois que " le siège social et les opérations principales de l'entreprise restent en Israël " et continueront d'être " entièrement supervisés et réglementés par les autorités israéliennes compétentes ".

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Meta avait gagné en justice contre NSO Group

Aux États-Unis, NSO a perdu cette année une procédure en justice au long cours intentée par Meta. Avec son spyware commercial Pegasus, NSO a été reconnu responsable du piratage de WhatsApp en 2019.

NSO était également dans le collimateur d'Apple qui avait porté plainte fin 2021 pour " endiguer l'utilisation de logiciels espions par des organismes d'État ". Apple avait finalement renoncé à sa plainte fin 2024.

Source : TechCrunch