Fort de son savoir-faire dans le monde du GPU, avec notamment la gamme de carte graphique GTX, le groupe Nvidia a trouvé d'intéressants débouchés dans l'intelligence artificielle, avide des capacités de calcul spécifiques à ces composants, et en particulier dans le domaine de la conduite autonome.
La firme propose déjà une plate-forme Drive PX 2 à la base de la conduite semi-autonome et autonome de nombre de prototypes de voitures autonomes et de quelques premières concrétisations commerciales.
Sur cette base, elle annonce une évolution Drive PX Pegasus présentée comme capable de gérer une conduite autonome de Catégorie 5 (ou Level 5), c'est-à-dire une conduite autonome intégrale pour laquelle l'humain n'a plus besoin d'intervenir, même pas pour surveiller le trafic et reprendre éventuellement le contrôle.
Capable d'une puissance de traitement de 320 TOPS soit 10 fois plus que la plate-forme Drive PX 2, Pegasus pourra être au coeur de véhicules sans volant ni pédales pouvant faire office de taxis sans chauffeur, avec des habitacles dans lesquels les passagers pourront tout faire (se divertir, dormir, travailler...) sauf conduire.
Cette puissance de calcul est nécessaire pour traiter les informations issues des différents capteurs, à commencer par les caméras et systèmes LiDAR scrutant l'environnement immédiat avec plusieurs couches de redondance pour garantir la sécurité de l'ensemble.
La plate-forme Drive PX Pegasus repose sur deux SoC Nvidia Xavier avec GPU Volta intégré ainsi que deux GPU de nouvelle génération (post-Volta) pour le deep learning et le computer vision, avec une mémoire dotée d'une bande passante de 1 Tbps, et le tout réuni dans un format réduit et avec des optimisations sur la consommation d'énergie.
La plate-forme Nvidia Drive PX Pegasus sera disponible pour les intégrateurs automobiles à partir du second semestre 2018.