La bataille entre Apple et Samsung constitue la partie émergée de l'iceberg des plaintes pour violation de brevets qui tiraillent les acteurs de l'industrie mobile. Si les fabricants de smartphones sont prompts à s'attaquer, il arrive aussi que les concepteurs des puces embarquées dans les téléphones portables se lancent dans des actions judiciaires.
Ces derniers sont accusés d'utiliser sans autorisation ses technologies sur le processeurs graphiques, l'une des spécialités de Nvidia. Sans surprise, il demande l'arrêt de la commercialisation des produits mobiles incriminés : Galaxy S5, Galaxy Note 3 mais aussi les modèles tout juste annoncés au salon IFA 2014 de Berlin Galaxy Note 4 et Galaxy Note Edge, ainsi que les tablettes Galaxy Tab S, Galaxy NotePro et la famille Galaxy Tab.
Si Nvidia vise probablement le GPU Adreno présent dans les plates-formes matérielles SnapDragon de Qualcomm, le groupe s'attaque aussi à la conception de puces graphiques par Samsung, à partir des technologies obtenues sous licence chez ARM (Mali) et Imagination Technologies (PowerVR).
Nvidia joue gros sur cette affaire. Sa famille de processeurs mobiles Tegra 4 de 2013 a été contrée par la prise de position agressive de Qualcomm avec ses SnapDragon 600 et 800 et la nouvelle famille Tegra K1 joue à fond la carte des capacités graphiques en intégrant une architecture Kepler Mobile pour le GPU, que le groupe compte bien mettre en avant pour améliorer ses volumes par rapport à l'an dernier.