Le fabricant Research in Motion a connu des jours meilleurs et est en phase de réorganisation après de nouveaux résultats trimestriels décevants. La société a beaucoup perdu de sa valorisation et doit faire face à de gros défis ces prochains mois, notamment en lançant sa future plate-forme BlackBerry 10 au second semestre, qui doit absolument l'aider à se relancer.

Une autre difficulté vient se surajouter à l'ensemble des problèmes rencontrés : une plainte déposée en Floride du fondeur hollandais NXP Semiconductors via l'une de ses filiales contre le fabricant pour violation de brevets utilisés dans ses smartphones BlackBerry et sa tablette PlayBook.

Le plaignant demande classiquement la suppression des brevets incriminés et un dédommagement financier dont le montant n'est pas précisé. Si le spectre du procès RIM / NTP, qui avait duré de 2001 à 2006 et s'était soldé par un versement de 600 millions de dollars à NTP après des accusations de violation de brevets sur les grands principes de la messagerie mobile et du push mail, revient à l'esprit, certains observateurs y voient de l'opportunisme de la part du fondeur.


La pression s'accumule

RIM a en effet fait savoir lors de la présentation de ses résultats financiers trimestriels que la discussion avec des partenaires en vue de partenariats voire de cession n'était pas exclue, alors que la société étudie toutes les pistes qui pourraient l'aider à remonter la pente.

Avec cette plainte en cours, les négociations, si elles existent, ne peuvent que se durcir, les candidats potentiels pouvant s'inquiéter des conséquences de l'action judiciaire. RIM pourrait alors être tenté de négocier rapidement un arrangement avec NXP pour ne pas laisser traîner cette affaire jusqu'à un procès qui prendra du temps et des ressources.

En attendant, c'est une nouvelle complication qui s'ajoute à toutes les autres et qui augmente la pression sur les épaules de Thorsten Heins, nouveau CEO du groupe.

Source : Reuters