Après le rapport alarmiste (mais pas complètement désespéré) du GIEC en avril, voici venir celui de l'OMM (Organisation météorologique mondiale) sur l'état du climat mondial.

Et pour preuve des transformations en cours, l'étude révèle que quatre indicateurs clés du changement climatique ont battu des records en 2021 :

  • la concentration des gaz à effet de serre
  • l'élévation du niveau de la mer
  • le réchauffement des océans
  • l'acidification des océans

Le rapport poursuit en notant que les 7 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et si 2021 n'est pas la plus chaude de toutes, c'est grâce à l'effet de La Nina, phénomène climatique de refroidissement mais qui n'est que temporaire.

Rapport OMM 2021

L'an dernier, la température moyenne du globe était de +1,11 degré par rapport aux niveaux pré-industriels, avec déjà des conséquences climatiques marquées par des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes.

Plus beaucoup de temps pour espérer limiter les effets

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Gutterez fustige "la lamentable et récurrente incapacité de l'humanité à s'attaquer au dérèglement climatique" et appelle de nouveau à sortir de "l'impasse" des énergies fossiles.

"Le monde doit agir au cours de cette décennie pour éviter que les effets du changement climatique ne s'aggravent et pour maintenir l'augmentation de la température en dessous de 1,5 degré C par rapport aux niveaux préindustriels", fait-il valoir.

Outre l'augmentation de la température moyenne à la surface du globe, le rapport pointe une augmentation de la température des océans détectée jusqu'à des profondeurs de 2000 mètres, avec un effet qui va s'installer sur des centaines à des milliers d'années.

Les océans absorbent en outre une partie du CO2 présent dans l'atmosphère, conduisant à une acidification progressive qui n'a pas été vue depuis plus de 26 000 ans, mettant en danger une partie de la vie marine et les activités humaines qui en découlent.

En parallèle, les réserves d'eau douce sont maltraitées, notamment du fait des perturbations des écosystèmes de montagne.

Ces différents phénomènes conduisent à des événements climatiques de grande ampleur mais portent aussi atteinte à plus long terme à la sécurité alimentaire d'une partie de la population mondiale et à la sécurité territoriale, dans la mesure où la montée du niveau des océans fait disparaître des terres. Or, les bandes côtières sont très peuplées dans diverses zones géographiques et vont conduire à un déplacement problématique des populations.

Source : OMM