Iliad   Logo Qu'il semble difficile pour le groupe Iliad de s'immiscer dans le jardin soigneusement cadenassé des réseaux mobiles. Alors que l'idée d'une quatrième licence 3G aux conditions d'accès allégées semble s'éloigner de plus en plus, c'est une autre voie d'accès qui lui aurait été fermée, selon le quotidien Les Echos.

En attendant de savoir si le gouvernement optera pour une vente à la découpe des blocs de fréquences de la quatrième licence, une initiative qui intéresse également Free mais qui pourrait s'avérer plus profitable aux opérateurs historiques qu'aux nouveaux entrants, à l'instar de ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'enchère pour la bande 700 MHz, ce sont les conditions d'accès au réseau qui semblent poser problème.

Free est prêt à se transformer en opérateur virtuel ( MVNO ), comme NRJ Mobile, Tele2 Mobile ou Virgin Mobile, mais seulement si un certain nombre de verrous, qui limitent l'activité des MVNO actuels, réduits à 5% de parts de marché, sont levés.


Pas d'accès privilégié aux réseaux mobiles pour Free
Au lieu d'acheter les minutes de communication à un prix abaissé de 35 à 40% du prix de vente au consommateur, Free voudrait avoir accès au réseau au coût de production augmenté d'une marge pour l'opérateur et être en mesure de connecter des équipements sur le réseau de l'opérateur, selon une politique proche de celle du dégroupage observée pour l'accès à Internet haut débit. Pour les opérateurs, c'était la garantie d'un revenu fixe annuel en échange d'une certaine liberté d'action pour une filiale Free Mobile.

A ces conditions, les trois opérateurs ont répondu en bloc par la négative. Une irruption du remuant Free, qui a déjà secoué le monde des offres Internet, dans l'univers de la téléphonie mobile ne passera pas par un statut d'opérateur virtuel aux pouvoirs particuliers et il faut maintenant attendre la décision du gouvernement sur les modalités d'accès au spectre de la quatrième licence 3G.

Il reste qu'une vente à la découpe des fréquences pourrait permettre à Free de récupérer certains blocs et de s'allier à un opérateur mobile pour créer les fameuses conditions d'amélioration de la concurrence que le gouvernement devrait logiquement promouvoir, et qui sont en tous les cas attentivement suivies par Bruxelles.
Source : Les Echos