Après trois mois de discussions, Orange et Bouygues ont finalement décidé de ne pas se rapprocher, laissant le marché mobile français fonctionner avec quatre opérateurs. Différents éléments ont été mis en avant pour expliquer cet échec et le rôle de l'Etat, actionnaire de référence d'Orange, a été pointé du doigt.
Sans aller jusqu'à y voir la cause du rejet d'un accord, les positions dures pour éviter une trop forte montée au capital d'Orange de Martin Bouygues ont contribué à compliquer un deal déjà complexe du fait du nombre de parties prenantes.
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, est revenu sur l'intervention de l'Etat dans les négociations en rappelant que son rôle est de "s'assurer du bon investissement, de l'équipement du pays, des conditions d'emploi et de la protection du consommateur".
Il a indiqué que l'Etat avait agi de manière à préserver les "intérêts des contribuables". Dans le même temps, l'échec du projet a conduit à une très sévère chute de la valeur en Bourse des opérateurs télécom, et donc à une mauvaise opération aussi pour l'Etat actionnaire.
Pour autant, Emmanuel Macron réaffirme que "ce n'est pas le cours de Bourse qui dicte où se fait l'intérêt général"...tout en rappelant aux opérateurs l'importance de leurs efforts d'investissement dans les réseaux, et notamment leurs engagements pour couvrir les zones blanches.