Salariés ) montent une nouvelle fois au front et dénoncent une pratique récurrente chez Orange : des dividendes versés n'étant pas en rapport avec les chiffres de la société.
Ainsi, si le dividende par action est bien passé de 1,40 à 0,80 euro depuis 2012, le vote réalisé hier après-midi, encore inconnu, devrait se situer aux alentours des 0.80 euro à nouveau pour un résultat net de 0,71 € par action.
car une fois de plus, l'arrivée de Free Mobile sur le secteur se présente comme l'opportunité masquée pour Orange de réaliser des coupes dans ses effectifs. Pour les syndicats, Free ne serait donc qu'une excuse, puisque les premiers fautifs dans les licenciements seraient bel et bien les actionnaires : "En 2013, pour la première fois dans l’histoire de l’entreprise, la masse salariale du Groupe a baissé de 6%, essentiellement en raison des suppressions d’emploi qui ont repris : le Groupe a perdu plus de 4 000 équivalents temps plein en 2013, essentiellement répartis entre la France et la Pologne. Dans le même temps, les personnels français, qui fournissent encore la moitié du résultat du Groupe, sont financièrement punis : le budget moyen des augmentations salariales pour 2013 a été de 2,1% en France, pour 3,9% dans le reste du monde, tandis que les parts variables, l’intéressement et la participation fondent d’année en année."
Et au centre de ces actionnaires, c'est également l'Etat qui est mis en cause, puisqu'il détient 27 % d'Orange : " Alors que le gouvernement prétend faire de la lutte contre le chômage et la « finance sans visage » une priorité, l’Etat, maintient sa pression sur le versement d’un dividende. Malheureusement, près des 2/3 iront alimenter… des fonds de pension étrangers".
La solution évoquée par les syndicats est simple, mais a peu de chance d'aboutir : suspendre les dividendes pour trois ans.