Avec ses cinq acteurs, le Royaume-Uni se révèle être un marché très difficile pour les opérateurs mobiles. Certains s'en sortent moins bien, surtout lorsqu'ils n'ont pas la taille critique des poids lourds du secteur.

T-Mobile UK, branche de l'opérateur Deutsche Telekom, est dans ce cas, ce qui pèse sur les résultats globaux du groupe. Plutôt que de la vendre au plus offrant, le groupe allemand a décidé de la fusionner avec Orange UK, ce qui doit permettre au nouvel ensemble de devenir le premier opérateur du pays.

Cependant, ce mouvement pose un certain nombre de questions sur le risque de distorsion du jeu de la concurrence sur le marché anglais, même si le nombre d'opérateurs sera ramené à quatre. Les principaux intéressés semblent en être conscients et ont tenté de louvoyer en s'adressant directement à la Commission européenne pour obtenir plus rapidement l'approbation de la fusion.


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Toutefois, l' OFT ( Office of Fair Trading ) britannique s'est emparée du cas et demande maintenant à l'Europe de le transférer aux autorités britanniques afin de pouvoir lancer une enquête approfondie. Cette requête est épaulée par les associations de consommateurs et les opérateurs concurrents ( Telefonica, qui contrôle O2 UK, et Hutchison Whampoa pour le réseau 3 ).

Dans un communiqué, l' OFT indique qu'elle subodore une vraie menace pour le bon fonctionnement du marché des télécommunications avec l'arrivée de cette co-entreprise qui contrôlera à elle seule plus de 40% du marché britannique et souhaite mener une enquête approfondie en amont d'une décision de la Commission européenne.

Celle-ci doit rendre une décision d'ici le 15 février mais peut demander une enquête complémentaire qui repousserait le verdict de 90 jours. Si elle accepte de transférer le cas aux autorités britanniques, l'approbation de la fusion entre Orange UK et T-Mobile UK pourrait prendre encore beaucoup plus de temps.

Source : Bloomberg