Pour les astrophysiciens, l’origine des neutrinos cosmiques de haute énergie a toujours été un mystère. Cependant, les dernières études soulèvent une nouvelle théorie, ces particules pourraient provenir des événements extrêmes comme les explosions stellaires et les jets de trous noirs supermassifs. Les scientifiques ont combiné les données provenant de tous les signaux cosmiques pour en apprendre plus sur leurs potentielles origines, et le résultat semble payant.
En effet, cette nouvelle approche a aidé les astronomes à localiser les neutrinos, car chaque messager cosmique étudié fourni permet de localiser la source de plus en plus précisément. En théorie, les neutrinos cosmiques de haute énergie doivent être accompagnés de rayons gamma ou d’ondes électromagnétiques à faible énergie, et parfois d’ondes gravitationnelles.
La recherche est dirigée par Kohta Murase qui est à la fois professeur adjoint de physique, d’astronomie et d’astrophysique à Penn State et membre du Centre d’astrophysique des multimédias de l’Institut de la gravitation et du cosmos (IGC). D’après les recherches, la couronne qui entoure les étoiles et les autres corps célestes situés au cœur des galaxies pourrait être une source de neutrinos. Celle qui se forme autour du trou noir sous l’effet de la gravité est extrêmement chaude, magnétisée et turbulente. Un phénomène qui produit des collisions entre les particules et créerait des neutrinos et des rayons gamma. Bien que l’espace soit assez dense et immense pour empêcher la fuite de rayons gamma de haute énergie, les projets pour explorer ces émissions depuis l’espace sont déjà en cours. De plus, de nouveaux détecteurs de neutrinos, dont le KM3Net en Méditerranée et l’IceCube-Gen2 en Antarctique, seront bientôt opérationnels. Le NGC 1068, qui se trouve dans le ciel septentrional, et plusieurs des galaxies actives très brillantes dans le ciel méridional sont des cibles très prometteuses, car des émissions excessives de neutrinos y ont été signalées.