Spontanément, il est rare de voir quelqu'un se tourner vers le langage des signes, vers l'apprentissage de cette langue dédiée aux personnes dénuées de paroles. Quand on ne dispose pas dans son entourage proche d'une personne concernée, il n'existe que peu de raisons de vouloir apprendre à signer. Et pourtant, une rencontre suffit à vous montrer le fossé qu'il peut exister entre une personne dîte muette et une autre dotée de la parole. L'impuissance à communiquer frustre, des deux côtés.

L'UBC a mis en place une nouvelle technologie qui pourrait enlever une aiguille du pied à bon nombre de muets. Il s'agirait toujours pour eux de se servir des mains pour communiquer, mais la gestuelle habituelle donnerait cette fois lieu à des sons audibles. Équipé de gants sur lesquels sont intégrés des capteurs de positions 3D, il serait même possible pour eux de participer à des karaokés, et de chanter.

synthetiseur_vocale_main UBC Ces capteurs sont reliés à un ordinateur qui a été au préalable paramétré pour reconnaître le son associé à un geste. Les consonnes par exemple correspondent à des mouvements précis réalisés le poing fermé, quand les voyelles, elles, s'interprètent par une main ouverte et des gestes horizontaux.

La perspective de pouvoir communiquer avec le monde entier est plutôt belle pour les personnes dénuées de parole. Même si cela supposera des heures et des heures de pratiques pour se familiariser avec la gestuelle et les sons qui s'y rapportent. Et il faudrait aussi envisager un petit appareil nomade, celui-là même qui sortirait les sons, capable d'être emporté partout. Mais c'est un bon pas que les chercheurs viennent de faire.

  

Source : Actinnovation