L'année dernière, on apprenait le piratage massif du site Ashley Madison. Le site s'était spécialisé dans les rencontres extra conjugales et proposait un accès payant à des milliers d'utilisateurs à la recherche de relations hors mariage.
Un piratage qui aura concerné la majorité des utilisateurs, avec la fuite de données sensibles comme les identités, adresses des abonnés, mais également leurs fantasmes ou même des courriers internes de la direction du site...
Mais ce qui a été le plus préjudiciable pour Ashley Madison, c'est le fait que le piratage a mis en lumière la mise en pratique d'une tromperie systématique de ses clients. Ainsi, il a été révélé que le site avait massivement recours à des programmes informatiques, des bots, pour donner l'illusion qu'il était utilisé par un grand nombre de femmes.
Ces chatbots entretenaient des discussions avec une foule d'utilisateurs, leur faisant miroiter des relations extraconjugales tout en les invitant à s'inscrire ou à souscrire à des offres supérieures sur le site.
Pour ne pas avoir réussi à protéger les données de ses clients, mais également pour les avoir trompés, le site était poursuivi par la Commission fédérale du Commerce aux USA. Initialement, la FTC avait requis une amende de 17,5 millions de dollars. Mais la firme est dans une situation très complexe depuis son piratage, et l'autorité a indiqué souhaiter sanctionner Ashley Madison ( en l'occurrence son éditeur, Avid Life Media récemment renommée Ruby) pas mettre l'entreprise en faillite. La firme s'en sort donc avec une amende de "seulement" 1,6 million de dollars.
Le groupe pourrait toutefois ne pas éviter la faillite, puisqu'il devra prochainement répondre à divers recours collectifs engagés à son encontre.