L'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a mis en ligne cette semaine une étude sur la consommation en Europe de contenus portant atteinte aux droits d'auteur : films, musique, télévision, publications et logiciels.

L'étude couvre la période 2017 à 2022 et se base notamment sur un suivi par la société MUSO du trafic vers les sites web de piratage.

Alors que la tendance était sur une lente baisse jusqu'en 2021, le constat dressé est celui d'un rebond de la consommation de contenus piratés dans l'Union européenne.

Contenus TV et streaming

La hausse globale de 3,3 % sur l'année 2022 est principalement imputée au piratage de contenus télévisuels (émissions et séries) qui représente près de la moitié des accès. Le piratage des films semble se stabiliser, tout comme celui des logiciels, tandis que le piratage de musique demeure sur une tendance baissière.

Après la télévision, le type de piratage le plus important est le piratage de publications. Il est largement porté par les mangas qui comptent pour près de 60 % des accès, devant les livres audio et les livres électroniques.

Le streaming est la méthode de piratage la plus plébiscitée (58 %) pour plusieurs types de contenus, devant le téléchargement (32 %). Le rapport souligne une habitude avec l'accès direct au site de piratage, mais égratigne au passage le rôle d'intermédiaire des moteurs de recherche pour un quart des accès.

Hausse du piratage des rencontres sportives

Avec un focus sur le piratage d'événements sportifs en direct, mais pour des données uniquement disponibles pour 2021 et 2022, le rapport souligne une hausse de 30 %.

En France (et également en Espagne), c'est une pratique particulièrement notable qui représente plus d'un tiers du total des accès illégaux.

Le phénomène est intimement lié au football. Il connaît des fluctuations et pics calqués sur les périodes d'activité et les pauses saisonnières des principales ligues de football européennes.