Une plainte en nom collectif a ainsi été déposée à l'encontre du studio Sony Pictures pour ne pas avoir suffisamment protégé les données personnelles de ses salariés.
Le piratage de Sony dévoile peu à peu son ampleur au gré de la publication d'informations par l'équipe de pirates Guardians of Peace. Et cette fois, ce sont les employés du studio qui se retournent contre leur employeur.
La cause du mécontentement ? Des informations personnelles stockées en clair et visiblement pas assez sécurisées par Sony, qui se retrouvent, suite au piratage, étalé sur la toile.
Parmi les renseignements délicats partagés par les hackers : l'identité des salariés, leurs adresses mails et postales, numéros de sécurité sociale, historique des fiches de salaires...
Ce sont d'anciens salariés du studio qui ont déposé le recours collectif, mais les salariés actuels peuvent venir se greffer au dossier. " Sony n'a pas réussi à sécuriser ni à protéger ses systèmes informatiques, ses serveurs et ses bases de données, ce qui a conduit à la publication des noms des plaignants et de données d'autres membres." " Les ex-salariés de Sony vivent un cauchemar qui relève davantage du thriller que de la vraie vie " indiquent les avocats du groupe.
"Leurs informations les plus sensibles, dont plus de 47 000 numéros de sécurité sociale, leurs dossiers d'embauche comprenant leurs salaires, leurs informations médicales, et tout ce qui est lié à leur employeur Sony, ont été publiées et ont pu finir entre les mains de criminels" insistent les plaignants.
La plainte a été déposée le 15 décembre " parce que Sony n'a pas protégé les informations privées de ses actuels et de ses anciens employés, ces informations circulent maintenant en ligne, et mettent en danger les salariés."
En début de semaine, Sony a tenté de rassurer ses employés en indiquant que le studio survivrait à l'attaque informatique. Entre temps, le groupe de pirates à l'origine de l'attaque a menacé d'attentat les salles de cinéma qui diffuseraient le film " L'interview qui tue ! " centré sur la tentative d'assassinat du leader nord-coréen Kim Jong-Un. Après avoir refusé toute négociation avec les pirates, Sony joue l'apaisement en annulant purement et simplement la sortie du film dans les salles.